Premier essai sur une toile de 80 x 80. C'est déjà du grand format, c'est long à couvrir, mais quel plaisir. Douze heures de travail intensif qui me voit terminer cette scène à 3 heures du matin. C'est assez proche du rendu final de ma dernière toile et pour le coup... c'est complètement voulu. Cette dernière peinture m'avait procuré un réel sentiment de satisfaction et je voulais réitérer cette sensation pour valider cet acquis.

Cette fois, le choix des couleurs ne me transporte plus dans l'hyper-espace, mais dans les profondeurs abyssales. Ces derniers jours, j'ai pu reprendre la natation, nous avons organisé nos prochaines vacances d'été au bord de la mer, j'ai regardé pour des nouveaux cours de plongée, puis j'ai écouté (3x) la bande son de mon film préféré : Le grand bleu.

La personne qui m'a demandé cette toile avait comme exigence la couleur bleu turquoise. Un regroupement de petits détails qui m'ont inexorablement conduit vers cette inspiration.

J'avais envie de peindre mon fond d'océan idéal. De faire ressortir toutes ces couleurs coralliennes si caractéristiques d'un monde si prêt et pourtant si inaccessible. Me lancer dans cette peinture comme me plonger dans le silence des grandes profondeurs. Cela me rappelle ces courts moments, que je pratique encore régulièrement où je m'immerge dans l'eau et profite d'estomper au maximum, et le plus longtemps possible, les bruits parasites de la vie. Un vrai moment de calme, en apnée, où l'on s'entend vivre.

Les coraux de Thálassa sont l'image que je me fais d'un artifice de couleurs et de lumière dans le monde sombre des profondeurs.